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 La Formation d'Arthas.

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Fëanor
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MessageSujet: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeVen 25 Jan 2008, 23:37

Voici un texte pour le moment inachevé, mais qui évolura petit à petit. Il raconte l'histoire précise d'Arthas, non résumée, et comme un récit avec son lot d'anecdotes importantes, c'est pourquoi je ne l'ai pas classé comme une biographie.
Je ne l'ai pas relu, je le ferais quand il sera finit. En espérant que cela vous donnera envie d'écrire un roman ! Razz
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeSam 26 Jan 2008, 17:03

Le soleil était déjà haut dans le ciel, mais une fraîcheur matinale subsistait encore dans les rues du village. Fëanor descendit des marches de la maison dans laquelle il avait dormit en saluant ses généreux propriétaires. Il entama une douce marche vers la colline voisine, vers l’abbaye ; ses jambes étaient encore un peu engourdies et il n’était de toutes façons pas pressé.
Devant la porte en fer de l’enceinte du bâtiment religieux, il inclina la tête et se retourna pour admirer le paysage. Le soleil n’était pas encore tout à fait à son zénith, aussi décida-t-il de fumer une belle bourre d’herbe à pipe pour patienter. C’était une belle journée.
Bientôt, un individu au crâne rasé ouvrit le portail et s’éclaircit la gorge pour réclamer l’attention du rôdeur enfumé. Celui-ci se leva très prestement.
« -Ah ! Bonjour jeune homme, je suis le sieur Valandril, et que Dwayna vous bénisse en ce jour radieux !
-Monseigneur Valandril, vous êtes ponctuel. Répondit le disciple avec sourire. Mais entrez, je vous en prie.
»
Le jeune moine laissa Fëanor entrer, puis referma la porte avant de lui emboîter le pas.
« -Notre Maître vous attend dans la chapelle. C’est par ici, l’entrée est entre la statue de Dwayna et celle de Grenth. »


« -Fëanor ! Cela fait bien… des années !
-Exactement Talhen, mon vieil ami ! Depuis que je suis venu te confier un petit oiseau aux ailes brisées !
»
Avant même de commencer le traditionnel discours de retrouvailles, le rôdeur effaça un instant son grand sourire :
« -J’ai besoin de savoir si il va bien. Il nous vous a pas causé de soucis ? Il a bien récupéré au moins ? Oui forcément, avec tous ses moines pour…
-Mon vieux Féfé ! Tu as la nervosité d’un nouveau papa ! Ne t’inquiète plus, Arthas est en train de finir de préparer ses affaires, il viendra nous rejoindre d’une minute à l’autre… viens, assied toi ici, et raconte moi comment tu l’as trouvé.
-Féfé ? Tu ne m’a pas appelé comme ça depuis qu’Arnar nous avais présenté… Enfin… Je t’ai déjà raconté cette histoire. J’effectuais ce qu’on appelle une patrouille élargie, c’est-à-dire une mission de reconnaissance surveillance dans un large rayon.
-Je ne me ferais jamais au langage militaire…
-Je pensais pareil, avant. Et donc, au cours de cette mission, je suis tombé sur une maison dont l’extérieur était visiblement saccagé. Mmm, ça te dérange si tu fumes ?
-Oui.
-Ah. Bien. Donc, je me suis approché l’arc à la main quand un groupe de Charrs ont fait irruption de l’intérieur pour fuir à toute vitesse ! Je les ai laissé s’éloigner avant d’enter. Une fois dedans, j’ai vu un chantier horrible et macabre : un cadavre jonché sur le sol d’une pièce dévasté et… je n’aime pas raconter cette histoire. Enfin. Quand je suis monté à l’étage, les entrailles d’au moins quatre bêtes poilues étaient répandues sur le sol. Au milieu de se spectacle sanglant se tenait un jeune homme aux jambes tremblantes, tenant une épée dans une main et le corps sans vie de sa mère de l’autre. J’ai eu beaucoup de mal à le désarmer, il était en pleine transe de folie vengeresse…
-Cette dernière phrase… ce que tu viens de dire est très important. Je voulais te prévenir avant que tu repartes. Fait attention avec le jeune Arthas : c’est le plus grand modèle de vertue et de droiture que je n’ai jamais vu. Plus encore que le roi, le prince, plus encore que le célèbre Togo de Canthe. Je n’exagère rien, on dirait que la déesse de la vie l’a façonné de ses mains.
-Je ne vois là rien d’inquiètant !
-Mais cela ne doit pas te faire perdre de vue que cet enfant est intérieurement détruit. Tu auras du mal à me croire, mais je compte sur ton intelligence et notre amitié. La quête de formation d’Arthas sera une quête de perfectionnement pour toi aussi : il ne faut pas que cet ange devienne un démon. Quelque chose d’horrible sommeille au plus profond de lui. Je pense qu’il porte une marque divine... Oh, infime bien sur, toi et moi ne croyons pas aux messies… Mais… il est comme toi. Tu sais, ton petit secret.
»

Dans une pièce non loin de là, un jeune homme courrait d’un coin à l’autre d’une petite chambre au mobilier modeste. Nerveusement, il ouvrait et fermait chaque tiroir, en tirait parfois une babiole ou un livre, refaisait un pli sur sa couche, remplissait un grand sac et fouillait chaque recoin de la pièce pour être sûr de ne rien oublier. Quand on frappa à sa porte, il était planté devant son bagage avec les poings sur les hanches et une moue pensive.
De l’autre côté de la porte, un vieux moine n’attendit pas d’y être invité pour entrer.
-Anthem ? Ton père attend.
Le concerné ne répondit que par un petit hochement de menton, puis, son visage s’illuminant, il se rua vers un oreiller d’où il tira un médaillon gravé dont il ne pu se retenir de lire l’inscription à voix basse.
-Anthem, fils d’Arthur Celebrion et fils d’Ascalon.
Avec un grand sourire, il passa le bijou autour de son cou, mis son sac son l’épaule, sa giberne en bandoulière et sortit de la chambre avec un clin d’œil pour le moine qui tenait toujours la porte.
L’abbaye était de petite taille, aussi il ne tarda pas à atteindre la salle principal, dont il eu du mal à ouvrir la porte dans le respect du calme et du silence des lieux. En face de lui, de l’autre côté, se tenait Talhen, le chef du cloître, et un grand homme blond et athlétique, dont il voyait le bleu sombre de son regard de là où il était. C’était lui.

Fëanor s’interrompit en pleine discussion quand il entendit la porte d’entrer grincer. Il se leva, aussitôt suivi de son compagnon, pour contempler le jeune homme qui apparu. Du haut de ses 15 ans, il serait bientôt aussi grand que lui. Ses cheveux courts en bataille était du même noir ébène que ses yeux, et sa stature était déjà respectable. Chargé comme un yack, il ne paraissait pas gêné, au point qu’il se mit à courir pour le rejoindre.


Dernière édition par Fëanor le Ven 29 Aoû 2008, 22:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeSam 26 Jan 2008, 17:03

Ce jour là, c’était l’anniversaire d’Anthem, double anniversaire d’ailleurs, car cela faisait 16 ans qu’il était né, mais aussi un an que Fëanor était venu le récupérer auprès de Talhen. Un année plus forte en découvertes et en émotion que tout ce qu’a été sa vie auparavant. Il n’eut d’ailleurs aucun mal à changer de nom. Il répondait désormais quand son maître l’appelait Arthas. Dérivé du nom de son père, il avait lui-même choisi cette nouvelle identité. En revanche, il gardait le nom peu commun de Celebrion. Possédant une consonance exotique, il était en fait le mélange, l’addition, des deux noms de ses deux parents dont les ancêtres furent toujours citoyens en Ascalon.
Arthas ne se souvenait plus des deux noms originels, et savait très peu de choses sur sa vraie famille. Mais qu’importe, maintenant il était avec son maître, un homme qui aurait largement pu être son père et qui entretenait une part de mystère autour de sa vie qui fascinait l’adolescent.
Il vouait déjà une fidélité sans failles à Fëanor, car il lui avait sauvé la vie. Ne se souvenant pas des évènements passés, il a pourtant parfaitement conscience du destin tragique de sa mère et de son père.
Ils étaient restés dans le royaume d’Ascalon presque toute l’année et revenaient d’un hiver dans les cimefroides. Le jeune homme ne passait pas une journée sans découvrir un nouveau paysage, des gens inconnus et des créatures plus ou moins étranges. Il servait en quelque sorte d’écuyer au rôdeur, le suivant dans toutes ses péripéties.
« En une année, j’ai vu des choses que la plupart des gens mettens toute une vie à découvrir » pensait il souvent. Et il était pourtant très loin de l’expérience de Fëanor, qui avait visité des territoires insoupçonnés d’un adolescent qui venait toute juste de sortir des écoles.
Comme à l’accoutumée, ils n’avaient fait que marcher tout le jour. La soirée commençait déjà quand ils furent attablés à la terrasse d’une fameuse auberge de Rin. Sous le ciel teinté de violets et d’oranges, ils attendaient un bon repas.
"-Mon jeune Arthas, maintenant que nous sommes ici, dis moi. Commença le rôdeur. Dis moi ce que tu as pensé de cette année dont nous couronnons maintenant la fin."
Le concerné fut surpris par cette question. Ils n’avaient jamais eu l’occasion de faire une quelconque critique sur l’enseignement qu’il avait reçu jusqu’à lors. Il resta un instant silencieux avant de répondre.
"-Euh… et bien, maître, je…
-Nnnoooon non non non !
Coupa Fëanor avec le sourire. Je ne suis pas un maître, tu n’es pas en classe et sous mes ordres. Tu es un petit oiseau dont les parents sont partit vers un pays lointain et que j’ai pris sous mon aile pour apprendre à voler.
-Je… comment dois je vous appeler alors ?
-Je ne sais pas moi ! Mais point de messire, de monseigneur, de votre majesté ou encore de maître… bah !
"
La grimace enfantine dans lequel le rôdeur finit sa phrase amusa beaucoup Arthas.
"-A vrai dire, j’hésite beaucoup à vous appeler père…
-Cela te gènes à ce point ?
-Oui… et puis c’est par mémoire à mon vrai père.
-Et bien nomme moi paternel, ou faux-papa, ou tonton !
-J’ai entendu le vénérable Talhen s’adresser à vous par… féfé ?
"
Le rôdeur eu un grand élan de rire, et s’appliqua à préparer sa pipe, sans répondre. Laissant s’échapper de grande bouffées de fumée, il contempla le paysage. La terrasse dominait une large rue où les échoppes fermaient une à une, seuls quel négoces persistaient de ci de là. Des soldats allumaient les nombreuses lanternes pour maintenir les solides murs de pierre en vie, un peu partout. Le soleil couchant n’éclairait plus que les grandes tours, leur donnait une teinte orange et plongeant le reste du monde dans la pénombre. Il en ressortait une impression de grandeur et d’immortalité, le simple fait de poser ses yeux sur ces grands bâtiments militaires et politiques faisait naître dans l’imagination de chaque badaud et de chaque vagabond des récits de rois et de batailles épiques.
Dans un soupir, Fëanor détourna les yeux de ce rêve, forçant Arthas à faire de même pour l’écouter.
"-Arthas, tu vas me rendre mon épée.
-L’épée de dragon de votre père ? Non, s’il vous plait… c’est une telle joie de la porter et de faire jaillir ses flammes…
-Ne discutes pas, allons.
"
Le cœur serré, le jeune homme défit de sa ceinture le fourreau doré dans lequel ladite épée était figée. Il la regarda tristement, comme si on lui confisquait son bien le plus précieux, et la posa sur la table, religieusement. Son regard sombra un instant dans le vague. Il rêvait d’être un guerrier, un vrai. Il en avait déjà la carrure. Cette épée que son maître… son « faux-papa » lui avait demandé de porter représentait bien des espoirs dans son esprit.
Un bruit métallique et lourd fit revenir ses yeux sur le bois grossier de la table ronde. Il vit les longues et belles mains du rôdeur défaire un épais tissu enroulé qui contenait… oui ! C’était bien une épée ! Mais une autre, une plus grande, à la lame brillante, tranchante et très élégante. Le pommeau et la garde, immense, étaient gravés. Arthas compris, les larmes aux yeux, que c’était là son cadeau d’anniversaire.


Dernière édition par Fëanor le Dim 28 Fév 2010, 11:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeMer 05 Mar 2008, 21:31

« -Arthas, à moi !

Le visage en sueur sous son casque maculé de sang, le guerrier se défit de la dernière bête velue en lui plantant sa longue épée dans le ventre. Il prit peine à la ressortir, tant le combat qu’il venait de gagner fut éprouvant.
Aussitôt, il regarda dans la direction de l’appel et vit Fëanor tremblant et suffocant, les poings serrés contre ses tempes, devant un Charr guerrier-lame à peine ralentit par les trois flèches plantées dans sa fourrure.
Sans attendre, il lança avec une extraordinaire violence son lourd bouclier à la tête du monstre. Le coup lui fracassa la mâchoire et le mit hors d’état de nuire pour quelques instants, juste le temps nécessaire au jeune homme pour aller égorger d’un puissant revers la bête qui maintenait un maléfice sur son père. La voix cassée de ce dernier vint alors s’élever derrière lui.

-Par Ascalon et par Rin, manges moi ça !

Le combat était bel et bien finit. Fëanor s’assit sur la bête dans laquelle son épée de feu était encore figée, et Arthas ôta son casque avant de le rejoindre.

-Père… commença le guerrier en reprenant son souffle, vous allez sentir le fauve !
-Je comptais me laver quand même…
lui répondit il dans un sourire. Fais moi penser, la prochaine fois, à demander à un brave moine de nous offrir ses services… Ma pauvre tête ! Les Charrs maîtrisent mieux la magie que beaucoup d’humains !
-C’est surtout leur flammes que je crains, pour ma part…
ajouta Arthas en enlevant son gantelet pour laisser apparaître une chair ridée par la brûlure
-Par Balthazar ! Lèves toi, nous rentrons à Pikken. Il faut réparer ça où aucune femme ne voudra que tu la caresses. »


Nombres d’années avait passé depuis qu’Arthas avait quitté le monastère où il étudiait. Ayant rejoint Fëanor et Thaoth Ardor dans l’armée, il ne revint à Ascalon qu’après la Fournaise. Depuis, comme pour tous les habitants du royaume, sa haine au combat contre les Charrs s’était décuplée, et il était devenu un très puissant bretteur. Les trois compagnons partaient souvent ensemble, sans autre aide que leurs propres armes, et parvenaient à annihiler des groupes entiers de bêtes féroces.

« Thaoth en écrase un à chaque coup, Arthas le protège et je vous sauve la vie quand c’est nécessaire. » Telle était la tactique élaborée lors de leur première sorties.

Évidemment, leur plus grandes victoires -ou défaites- ils ne pouvaient les accumuler qu’au milieu d’une troupe de valeureux d’Ascalon. Thaoth n’aimait pas toute cette magie qui protège les uns et massacre les autres, mais il ne pouvait nier son intérêt tactique.
Arthas, de son côté, était maintenant totalement formé. Dans son imposante armures de plates bleutée, il ne vivait que de batailles.
Depuis l’année dernière, l’année de ses 22 ans, son père adoptif le laissait agir entièrement libre et seul. Mais, cette après midi, le rôdeur revenait d’une dangereuse mission dans le nord, avec l’élite de sa nouvelle guilde et comme le jeune guerrier était en faction prêt du rempart, il avait demandé qu’il l’accompagne à Ascalon.

-Mon jeune ami, il faut que je parte en Kryte, une affaire pour la couronne, tu t'en doutes bien...
-Voilà qui fera plaisir à Thaoth !


Les deux hommes étaient assis sous une tente militaire, au milieu de ce qu'il restait de l'ancienne ville qui fut, jadis, la perle du royaume. Arthas était allongé à contempler la superbe efficacité des prières moniales sur son bras, désormais intact. Fëanor, lui, fumait sa pipe d'un air soucieux.

-Pourquoi dis tu ça ?
-Et bien parce qu'à chaque fois que vous partez, père, il prend votre place à la tête de la guilde.
-Il vient avec moi. Et tu m'énerves à me vouvoyer !
Le rodeur fit face au jeune homme. Si je te préviens à l'avance, c'est parce que cela va durer sans doutes assez longtemps. Vaenia et Morgana m'accompagneront, et Isil nous attendra là bas.
-Mais ma parole ! C'est l'exode ! Pourquoi je ne viendrais pas moi aussi ?
-Parce que c'est toi qui prendra ma place ce coup ci.


L'annonce fit à Arthas l'effet d'un coup de marteau de guerre. Il allait prendre la place des Légendes... cette petite organisation qui connait quasiment tout des secrets du royaume et de ses voisins ! Fëanor le remmena à la réalité :
-Tu m'entends ? Tu te rends compte de l'importance de cette tache ?
-Maître ! Je...
-Et voilà que ça recommence !
-Pardon, père... l'honneur... je crois que l'honneur m'étouffe !
-Et bien respire, car tu sera le seul au courant.
-Co...comment ça ?
Arthas allait de surprises en surprises.
-Oui, voici la clef de mon bureau, dans notre hall. Elle t'ouvrira le tiroir de mon sceau et de mes plumes... ainsi que de mon tabac auquel je te demande de ne pas toucher... tu t'occuperas de toutes les décisions et missions en relais avec les agents du Roi, mais ceci en signant avec mon nom.
-D'a... d'accord... je...
-Tu comprends, les hautes autorités n'apprécieraient pas que je lègue -même temporairement- mes responsabilité à un jeune inconnu.
-Je suis tout de même un gradé dans...
-Anthem.


Quand son père coupait court à toute ses répliques et commençait à utiliser son vrai prénom, c'est que quelque chose de grave allait suivre.

-Il y a... reprit Fëanor. Il y a au sud d'ici... au sud-sud-est plus exactement... un monument à la gloire de Mélandru...
-Vous voulez parler de l'ancien Guet du Roi ?
-Non... non. Bien plus loin. Tu trouveras un plan dans mon bureau. Ne me demande pas où...

La voix du rôdeur était beaucoup plus douce et hésitante.
-A côté de cette statue, tu trouveras une bâtisse. Oh, elle est modeste, tu verras... c'est moi qui l'ai entièrement bâtie... mais tout à fait charmante et confortable. Il y aura une femme dans cette bâtisse...
-Une femme ?
-Tu lui donneras ça. Je ne peux y aller moi même, je retarde déjà toute la mission.


Avant de partir, le vétéran avait posé dans les mains de son interlocuteur un petit paquet enroulé d'un message, le tout maintenu par un exquis ruban de soie canthienne rouge.


Dernière édition par Fëanor le Dim 28 Fév 2010, 11:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeJeu 06 Mar 2008, 13:40

Pour l’occasion, Arthas avait quitté la caserne seul.
La silhouette macabre du fort Ranik à moitié calciné était désormais loin derrière lui. Sa longue lame sur l’épaule, il voyageait sans encombres… ou plus sans plus d’encombres que d’habitude. Il pouvait se défaire de n’importe quelle bestiole assez bête pour venir tenter de lui faire rejoindre les bras de Grenth, et les malheureux pillards de la région n’osaient même pas l’approcher.

Depuis quelques mois, il se sentait vraiment invincible. Tout ses camarades le respectaient ou le jalousaient pour sa valeur au combat. Les congratulations fusaient, que ce soit de ses supérieurs, de ses frères d’armes ou de ses compagnons de guilde.
Guilde dont il était maintenant le chef.


Seul, son "maître" était avare en compliments, même si il restait paternel et aimant avec lui. C’était pourtant cet avis qui, de loin, comptait le plus pour Arthas. De très loin.
Aussi faisait il tout pour taire son orgueil et continuer de s’améliorer. Après tout, il était encore loin d’égaler la force et l’intelligence de Thaoth, son maître d’armes, ou des grands et nobles héros que compte le royaume d’Ascalon.
Ceux là même pour qui Fëanor avait pour mission d’aller en Kryte. Peut être était ce pour demander une alliance, une aide, ou simplement prendre la température ?
Le voyage par les Cimefroides était très pénible, surtout depuis que les nains rebelles du Sommet de Pierre avaient investi la porte de Givre. Mais son père connaissait d’autres chemins… enfin, sans doutes.

En pensant à son père adoptif, le guerrier recentra son esprit sur la mission qu’il lui avait confié. Qui était cette femme ? Oh, de ça il ne doutait presque plus. C’était la promise de Fëanor, comme pouvait en témoigner le message. Oui, il l’avait lu, mais personne ne pourrait s’en douter, et Arthas avait peur que tout cela ne fut qu’une ruse afin de le tester… une sorte de piège amical mais dangereux.
Il comprit que point n’en était quand il arriva enfin devant la demeure qu’il cherchait.

« Quel charmant endroit ! La Fournaise aurait elle donc oublier de dévaster ce paradis ? » laissa échapper le jeune homme devant le spectacle.

D’allure modeste, la chaumine semblait flambant neuve. Tout autour, l’herbe verte et tendre recommençait à pousser. Le monument érigé là par les ancêtres était bien vivant. L’eau coulait de la fontaine en cascades, et même quelques oiseaux s’y lavaient les plumes.
Il est vrai que la région est situé bien plus près de la chaîne de montagne Sud que de l’épicentre de la Fournaise, le relief y était d’ailleurs moins dévasté -mais tout aussi calciné.
Ce n’était pas aussi beau que les plaines de Rin à la fin de la guerre des guildes, ou que le village d’Ashford à l’époque prospère, mais tout respirait l’espoir.
La nostalgie de la beauté lui serrant la gorge, le combattant laissa tomber sa lourde lame de son épaule.

« Si je lache la corde à cette distance, la flèche emportera ta cervelle loin de tes yeux ébahis sans aucun effort. »

Comme pour répondre à la menace qui venait de poindre dans son dos, il sentit le froid contact du métal appuyer sur sa nuque.
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeMar 18 Mar 2008, 21:37

"-Je viens... en ami, de la part de Fëanor !"

Le guerrier avait prononcé cette phrase sans s'en rendre compte, comme un réflexe, tant il avait redouté de devoir l'utiliser pour sauver sa peau. Et ses craintes furent ainsi confirmées... Pour autant, il n'avait pas peur. Cette voix de femme était plus ironique qu'effrayante, et sur la simple mention du rôdeur, l'acier froid quitta sa nuque.
D'ordinaire, Arthas en aurait profité pour frotter sa propre lame sur la gorge de l'assaillant, retournant habilement une situation délicate, comme son maître lui avait appris. Mais il ne pouvait pas prendre le risque de faire un faux mouvement.

Il pivota lentement sur lui même et finit par découvrir la personne qui aurait pu le mettre définitivement à terre. C'était une jeune femme sincèrement éblouissante.
Comme beaucoup de filles d'Ascalon étant plus ou moins confrontée aux affres de la guerre, elle était très belle et superbement proportionnée. Et, comme toutes les filles d'Ascalon ayant vécu la Fournaise, son regard était transperçant et sûr. Pourtant, elle était si douce, elle semblait si pure et si gentille qu'elle aurait pu émouvoir un haut gradé militaire, sans rien dire ni faire.

Le jeune guerrier était planté là, la main contenant le message machinalement tendue, et le regard bête de l'amoureux transit. Le silence s'installa pendant plusieurs minutes, le temps que l'inconnue lise, relise et relise encore sa lettre. Elle essuya discrètement une larme avant de dépasser Arthas. Elle se dirigeait vers son foyer quand, à mi chemin, le même verbe acide que Fëanor traversa l'air.

"-Ne restez pas planter là à essayer d'avaler des mouches, on ne vous a jamais appris à l'académie de ne pas s'endormir l'arme à la main ? Vous devez avoir faim et soif ? Alors vous enlèverez vos lourdes bottes avant d'entrer."


L’Ascalonien s’exécuta sans mot dire. Alors c’était elle… le vieux rôdeur avait visiblement bien plus d’une corde à son arc. Arrivé dans la chaumine, Arthas continua d’admirer la jeune femme. Il la voyait très bien à son bras, faisant baver toute sa caserne de part la simple vision d’un couple à l’allure parfaite.
Il devait se ressaisir avant d’être totalement sous le charme. Elle avait au moins un point commun avec le rôdeur : son aspect simple. Point de grandes plumes à son col et de bas de soie infinies. Point de chaussures hautes et cirées ni de chemisier raffiné et plongeant. Légèrement et simplement vêtue, elle ne perdait pourtant rien de sa beauté !

"-C’est vous, le fils adoptif de Fëanor ? Quel beau jeune homme !"


Quels yeux ! Arthas ne les avait encore pas bien remarqué. Il y avait un regard fort certes, mais ses iris étaient si grands et noirs qu’ils semblaient ne vouloir faire qu’un avec la pupille.

"-Comme une perle de jais dans un océan de nacre… chuchota le guerrier sans même s’en apercevoir.
-Pardon ?
-Je ne… oui, c’est bien moi. M… merci du compliment… quel est votre nom ?
-Liriel. C’est bien mon prénom, mais je n’ai pas de nom.
-Pas de nom ?
-Mon père portait celui de Tendrecoeur. Il le porte toujours, mais a refuser de me le concéder. Tendrecoeur ! Que Grenth l’emporte ! Il ne mérite pas le nom de mon grand père… Maintenant, j’attend qu’un brave garçon me donne le sien.
-Tendrecoeur…
-Oui. Vous comprenez tout ce que je dis ? Vous avez l’air bien naïf, planté comme ça. "


Se rendant compte qu’il la dévisageait avec admiration et envie, elle se mit tout à coup à rougir.

"-Arrêtez de me regarder comme une friandise… je… je suis déjà promise ! J’attend déjà un nom."


C’était donc ça. Derrière une fierté verbale dont il savait l’origine, Liriel était quelqu’un de sensible et timide.
Doucement, Arthas se rapprocha d’elle, le cœur battant, jusqu’à qu’ils ne soient plus qu’à quelques centimètres, les yeux fermés.
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008, 02:23

« -Excusez moi, je recherche le soldat Arthas…
-Celebrion ? Il est capitaine, et surtout, il n’est pas ici.
-Comment avez-vous deviné de qui je voulais parler ?
-Avec un nom pareil, beaucoup font vite le rapprochement, et puis, il porte la même cape que vous sur son dos. Si vous attendez aux portes vous le verrez certainement d’ici ce soir. Et même avant.
-Merci scribe… dites moi, où est il ?
-Il dit à tout le monde qu’il fait de la « dératisation » de vilaines bestioles. Mais, un rôdeur de ma section l’a pisté… oh, simple précaution !
-Et ?
-Et il voit une femme qui habite plutôt loin, vers le Sud, dans un hameau.
-Mince.
-Ça vous pouvez le dire, seigneur ! C’est une très belle plante paraît il ! Peut être son nouveau grade a donné le goût du luxe au capitaine Arthas et… »

Le scribe finit sa phrase dans le vide, et pour cause, son interlocuteur était déjà partit en direction du rempart surplombant la porte du Fort Ranik.
Le temps était comme toute journée du Phénix depuis la fournaise : un ciel comme nappé de cendres rougies par un soleil dont l’éclat semble à jamais diminué. L’ombre de l’ancien et impressionnant aqueduc s’allongeait de plus en plus vite quand un homme en armes et armure, arborant la fameuse cape noire et blanche des Agents du Royaume, apparu.
Sans plus attendre, l’observateur se mit à descendre les marches quatre à quatre avant de faire raisonner son pas lourd sur le bois du pont-levis. Arrivé à la hauteur d’Arthas, il le plaqua au sol d’un seul coup de paume sur la poitrine, à l’immense étonnement de ce dernier.

« -Thaoth ! Mais qu’est-ce qui te prend ?
-D’où viens tu ? Hein !? Réponds ! D’où viens tu ?!! »


Le visage balafré du colosse trahissant un mélange de colère et d’inquiétude, comme s’il s’attendait à ce qu’une vérité fâcheuse ne tombe. Le jeune capitaine tentait de calmer la situation et de prendre cette agression à la rigolade.

« -Allons ! Tu n’as jamais été doué pour les interrogatoires, toi tu sais, ton boulot c’est de…
-Je t’ai posé une question !
-Moi aussi je suis heureux de te voir après un an et demi d’absence, tu sais. Où est Fëanor ? Pourquoi n’est il pas ici avec toi ?
-Ah tiens… comme c’est drôle, tout à coup tu te préoccupes du bien être de l’homme qui t’as élevé… »


Mais bientôt, les gardes en faction dans le secteur vinrent encercler Thaoth, pour protéger le gradé. Les dépassant tous d’au moins deux têtes, il les dévisagea un par un. Le simple regard d’un tel guerrier inspirait facilement la crainte. Pourtant, ne voulant en aucun cas se battre contre des frères d’armes, Ardor lâcha l’étreinte qui retenait Arthas à terre.
Se relevant, il s’épousseta et indiqua à ses subalternes que tout était sous contrôle.
Apparemment calmé, Thaoth reprit la parole, le regard noir.

« -Ton père est resté dans le Désert de Crystal, cela fait toute une saison que je ne l’ai pas vu. Il avait besoin de réfléchir et il était très tristes.
-Serais ce… pour le décret royal déclamant la fin de notre guilde ?
-Il s’y attendait, c’est pourquoi il t’avait nommé chef. Il pensait que ce renouveau et ta réputation au sein de l’armée aurait repoussé le destin de notre organisation. Non… c’est autre chose. »


Arthas était habitué aux révélations tardives, aussi ne fut il même pas surpris. Par contre, sa crainte grandissait à chaque mot prononcé par la voix rauque de Thaoth.

« -Fëanor t’avait confié une tache, avant notre départ. C’était quelque chose qui lui tenait beaucoup à cœur et pour laquelle il te faisait confiance. Mais notre séjour fut plus long que prévu, beaucoup plus long… aussi envoya-t-il un message à un de ses vieux compagnons pour vérifier que tout allait bien. Cet « espion » fait partie de la garnison de Ranik.
-Et… je… j’ai… j’ai mené à bien cette… la mission qui m’étais confiée…
déglutit Arthas.
-Je tiens à ce que tu saches une chose, petit homme. Fëanor est mon plus vieil ami, et derrière son age, sa barbe, son expérience et sa dureté se cache une ame profondément meurtrie. De plus, tu n’es pas sans savoir que sa sœur a perdu la vie avec mon cousin et mon frère lorsque notre hall a été envahit par les morts vivants…"


Le regard du grand guerrier se fit lointain. Sa tristesse pour son ami et pour son frère décédé n’avait d’égal que sa déception envers l’homme qui se tenait en face de lui et à qui il avait tout appris.

« -Il a mal depuis son enfance, reprit il. Il est obligé d’accomplir mîntes taches périlleuses et de gérer des affaires toujours plus complexes pour s’occuper l’esprit. Quand tu le vois fumer sa pipe, il ne se prélasse pas, il écoute saigner son cœur et geindre son âme. Tu m’entends… tu te rend compte du mal que tu lui as fait ?
-Je…
-Tu n’es qu’un imbécile ! »


Le lourd gantelet de Thaoth gifla la figure d’Arthas avec une étonnante violence. Celui-ci se retrouva encore à terre, le nez en sang et les larmes aux yeux sur le coup de la douleur.

« -Celui là était pour te remettre les idées en place. Maintenant, je vais voir Liriel. Quand j’en aurais finit, la honte l’accablera. »

Sa phrase achevée, il s’exécuta.
Le jeune capitaine ne parvenait pas à se relever, ni à se rendre compte du laps de temps qu'il avait passé à moitié évanoui. Le choc aurait bien failli lui rompre le cou !
Il n’avait jamais vu son maître d’armes parler de cette façon lente et menaçante, comme un annonciateur de mort. C’est aussi la première fois qu’il le vit en colère contre un humain.
La nuit tombait et personne n'était venu lui porter secours, le fort avait sans doutes du encore subir une attaque par l'arrière.

Une main se tendit alors vers lui mais, en la saisissant, la peur lui noua l’estomac.

« -Lèves toi, fils. »
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeVen 21 Mar 2008, 03:01

« -Ce fort, ces pierres… pourrait décidemment conter de bien tristes histoires. »

La scène se passait à l’infirmerie de Ranik. Un grand homme blond, au visage marqué et au regard sévère, sermonnait doucement un gradé de l’armée d’Ascalon depuis des heures.

«- Tu veux connaître l’histoire d’un certain Fëanor Valandril ? Elle est simple. Peut être a-t-il été trop heureux était jeune enfant, toujours est il que les dieux ont décidé de le maudire. Il a donc été un poussin dont les parents ont du quitter le nid contre leur gré avant qu’il ne soit vraiment prêt à voler. Quel malheur à cela ? Des tragédies ont frappé tellement de familles et de fratries qu’il n’y a même plus à s’en soucier. »

L’homme, debout dans le rayon de lumière qui filtrait par la fenêtre, passait la main sur sa barbe et sur sa nuque, comme pour se soulager d’un quelconque mal.

«-Depuis, il a essayé de rejoindre de grands héros Ascaloniens en accomplissant bien des taches, mais toute tentative était soldée par un échec. Très vite, il perdit ses compagnons et le reste de sa famille. Chaque femme qui avait le malheur de succomber entre ses bras connaissait bientôt un destin funeste. Il a même tenté d’élever un fils qui n’était pas vraiment le sien. Mais qu’importe, se disait il. Son cœur l’emporterais bien sur l’illégitimité. »

Pendant une courte pause, le grand homme qui parlait dirigea ses yeux bleus nuit au plus profond de ceux de son interlocuteur.

« -Tu m’as déçu Arthas. Je pensais t’avoir inculqué la force d’esprit nécessaire pour résister. Je pensais que Liriel m’aimait plus que tout au monde. Je n’aurais jamais pensé que toi, mon fils, tu serais quelque part l’auteur de mon plus grand échec… Ne dit rien ! Surtout, tais toi. Je suis fatigué. Le nom, le sang et l’honneur des miens s’éteindra avec moi… Oui, je sais, ce sont des valeurs un peu guerrières contre lesquelles je t’ai mis en garde. Mais tu as posé des limites à mon ouverture d’esprit…
Pourtant, je ne vais pas te renier ou attenter à ta vie. Est-ce de la faiblesse ? Je t’aime hélas trop pour cela. Tu es encore jeune et bête, comme tu l’as démontré. Ton apprentissage va être plus long que prévu, mais je l’assumerais jusqu’à ma mort. »


Le concerné était trop meurtrit par les remords pour laisser passer une insulte, aussi réagit il un peu malgré lui.

« -Vous ne savez pas tout, maître. Liriel a une fille. »

Le rôdeur accusa la nouvelle en fermant les yeux. Dans son fort intérieur, il venait de subir coup fatal. Il ne parvint pas à empêcher des larmes couler le long de ses joues creuses. Le guerrier allongé aussi pleurait d’avoir fait tant de mal au seul être vivant qui s’était vraiment attaché à lui depuis la mort tragique de ses parents.

« -Je… je t’annonce la destruction définitive et totale de la guilde, Arthas. J’ai rejoint, grâce à mon vieil ami Isil, celle des Colporteurs d’Ascalon, dont je suis déjà officier. Je vais me retirer chez eux maintenant, je me sens faible.
-Vous n’irez donc pas revoir Liriel ?
-Je ne te ferais jamais plus confiance Arthas, et c’est peut être là mon dernier cadeau. »


Sur ces mots, Fëanor se retira.
Le lendemain, le jeune capitaine retourna dans la fameuse masure, qu’il avait visité presque chaque jour ces derniers mois. La porte était ouverte sur une femme recroquevillée sur elle-même, la tête entre les genoux. Arthas ne savait pas comment entamer une conversation. De toutes évidences, elle n’avait pas du voir Fëanor. Ou plutôt, c’est le rôdeur qui n’avait pas voulu la voir.
Il resta toute la matinée, à s’occuper du jardin et de la porte d’entrée que Thaoth -sans doutes était ce lui- avait défoncé. Aucune parole ne fut échangé, mais il espérait que le grand guerrier n’avait fait aucun mal à la douce Liriel.
L’heure du repas venue, Arthas parvint à la faire manger. Ils partagèrent même quelques mots sur la terre, les cinq et les Charrs. Des banalités.

« -Je dois changer d’affectation aujourd’hui. Ce n’est pas moi qui ai choisit la date… ça tombe tellement mal qu’on aurait pu croire à un fait exprès. Je vais à Pikken, en première ligne pour les raids. Je défendrais le rempart de tant à autre et, alors, je reviendrais peut être. Avant de partir, je veux que tu saches que tout est de ma faute, Fëanor est vraiment un homme exceptionnel. Mais tu le savais, depuis toutes ces années. A sa place, tous aurait réagit de façon redoutable. »

Au fur et à mesure qu’il parlait, Arthas refaisait son paquetage et s’équipait pour partir. L’épée sur l’épaule, il s’arrêta sur le pas de la porte.

« -Je crains que tout m’ait échappé. C’est de ma faute. Ton amour est partit, mais son cœur restera à jamais avec toi en Ascalon. Adieu, Liriel. »

Quelques minutes après le départ du combattant, une petite voix se fit attendre dans la pièce.

« -Maman ! C’était qui le monsieur qui vient de partir ? C’était pas le monsieur de tous les jours ?
-Si
, confirma la belle femme, se forçant à sourire. On peut dire que c’est ton… ton frère. »


Dernière édition par Fëanor le Dim 28 Fév 2010, 11:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeJeu 27 Mar 2008, 12:20

Le jour se levait sur le glorieux Hall de Guilde. De nouveaux gardes venaient relever leurs camarades resté éveillés toute la nuit. En ouvrant les lourdes portes, on fit se déployer les oriflammes tout de blanc et de noir. Le premier bateau marchand pointait déjà à l’horizon, et un des nombreux transports maritimes des Colporteurs s’apprêtait à partir.
En haut de la muraille, un jeune homme aux longs cheveux corbeau surveillait très attentivement l’agitation matinale qui gagnait chaque parcelle de l’île. Arthas était chef en second de la garde et ce rôle lui tenait beaucoup à cœur.
Après un période de doutes, il avait pensé quitter l’armée et s’en aller loin, très loin. Il a refusé son avancement à Ascalon pour rejoindre la nouvelle guilde de ceux qu’il considérait malgré tout comme sa famille.
Tout se déroulait parfaitement, comme d’habitude. Les Colporteurs d’Ascalon étaient vraiment une organisation très puissante. Quittant son poste, son regard vint se poser sur l’entrée de la taverne. La porte venait de s’ouvrir sur le chef, Unen Aïre, qui était sans doutes encore imbibé. Suivit Thaoth, qui tenait péniblement sur les épaules de Fëanor et d’Isil. Chacun ainsi d’un côté du géant, les traits tirés, leur ressemblance frappait réellement. Si ce n’est que l’un était grand et blond et que l’autre, plus petit, avait une chevelure rousse foncée encore plus abondante.
Ils avaient du bien faire la fête la veille, ou plutôt toute cette nuit, comme le trahissait le regard accusateur de Xyu Hong, moine de renom et chef spirituel des lieux. Cet homme chauve, encore jeune et pourtant très sage, ne buvait rien d’autre que du jus de légumes, ce qui lui permettait d’avoir toujours les esprits clairs.
Les fêtards montèrent ainsi les escaliers. Eirin Azra fit apparaître sa silhouette souple et fine à leur encontre. Fëanor, en voulant lui faire une révérence, fit lâcher prise au grand Ardor, qui trébucha sur une marche, entraînant le pauvre Isil dans sa chute. Unen, joyeux, voulu sauter sur le ventre du guerrier à terre mais Xyu le retint juste à temps.
Un éclat de voix attira alors l’attention d’Arthas. Dans l’ombre d’un arche, deux nécromanciens se disputait. Il reconnu Melkor et Naxor.
Il n’arrivait toujours pas à dire lequel des deux était le plus schizophrène ou le plus dérangé, mais cette dispute stérile faisait déjà rire les passants.

Ce fut au tour des quartiers intérieurs de s’animer. Plusieurs femmes, toutes plus belles et soignées les uns que les autres, sortirent de leurs appartements, le teint frais et le regard vif, comme en pleine journée. Il reconnu d’abord Aria, mais ne put mettre un nom sur les autres têtes. A part Ysaline.
Ysaline Satyrus, de la famille de Xyu, était chef de la garde et venait le relever.


Ainsi Arthas rentrait encore une fois d’une nuit à surveiller côtes et horizon. Une de ces longues nuits où il arpentait l’île pour s’assurer auprès de tous ses camarades que tout était en ordre, que tout allait bien.

Une de ces longues nuits passée l’esprit hanté par des remords, des rancoeurs et des hésitations. Il avait voulu plus que tout protéger son mentor. Mais pourtant, pour des raisons inconnues, la situations avait dégénérée. Depuis maintenant une année, le vieux rôdeur continuait de le protéger et de le surveiller, mais avait cessé de l’instruire et le traitait comme un vulgaire subalterne. « Arthas, fait ceci. Arthas n’oublie pas cela. Arthas, ferme la. Arthas, vient ici. Arthas, tu veilleras toute les nuits. Arthas, blablabla… »

Il sentait que, pourtant, Fëanor l’aimait encore, car, derrière cette humiliation voulue, il faisait tout pour préserver sa vie.
Hélas, de plus en plus, l’esprit du jeune homme était torturé. Parfois il se surprenait a parler à lui-même, ou à s’emporter pour un rien.
Tout cela était si stupide ! Le vieux rôdeur et tous ceux qui étaient au courant se méprenaient sur son compte et celui de Liriel.Mais cela, Arthas ne l’avouerais pas. Pour avoir cru le pire, pour l’avoir traité comme un chien et pour ne plus lui faire confiance, le guerrier voulait que son père souffre.

Peut être était il là en train de détruire plus d’un destin ? Ou en forgeait il de nouveaux ?



Peut importe, bientôt, une crise de folie le changera au plus profond de son âme.
Talhen l’abbé avait était un juste augure quand au maux du garçon. Lui qui éblouissait déjà les officiers de l’une des plus importantes Guildes du continent de part son honnêteté, sa droiture, sa pureté et sa loyauté, cachait en lui une voix qui allait exploser.
Deux années allaient s’écouler. Deux années pendant lesquelles Fëanor reprendrait petit à petit son rôle de paternel aimant et attentionné. Durant lesquelles le rôdeur aurait le temps d’oublier un peu son passé meurtri en combattant aux côtés d’amis des plus sincères et des plus fidèles.
Déjà, l’ombre commença à s’abattre sur les Colporteurs. Eirin, que le vieil archer avait promit de protéger au péril de sa vie, avait été tué. Jamais l’assassin ne serait punit, mais une vie allait être sauvée.
Un flot de sang s’abattra alors sur leurs destins. Un par un, les fondateurs allait disparaître, ou trouver la mort. Les membres mourraient lors d’aventures sans précédent en des terres lointaines et Fëanor Valandril serait le chef d’une communauté blessée dont les dieux scelleront cruellement le destin.


Alors que tous revenaient d'une magnifique cérémonie d'union éternelle entre deux êtres, le mal s'abattit.
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MessageSujet: Re: La Formation d'Arthas.   La Formation d'Arthas. Icon_minitimeJeu 27 Mar 2008, 12:21

La suite ici : http://colporteursdascalon.forumpro.fr/rp-3eme-campagne-interguilde-sombre-traitrise-f20/prelude-un-accident-volontaire-t256.htm

Une boucle de bouclée!

Note de Kalendrack : Tant que vous y êtes, et pour encore mieux comprendre, lisez "L'assaut du Hall" et "Troisième campagne interguilde - Sombre Traitrise (en cours).
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